L’implication sociale et le désir d’améliorer la qualité de vie des gens de la communauté sont des valeurs inscrites dans l’ADN de la famille Verrier. Pour Élizabeth, cela se traduit par un apport exceptionnel au domaine des soins palliatifs à Drummondville.
Chez les Verrier, il n’y a pas que l’amour pour la profession de comptable qui s’est transmis de génération en génération. René, un des grands bâtisseurs de la ville, a incité ses quatre enfants à faire du bénévolat dès leur plus jeune âge.
Pour Élizabeth, l’altruisme et le don de soi sont donc des comportements innés. Toute son existence, elle s’est investie dans diverses causes, en plus de se porter à la défense des personnes opprimées. Mais sa mission de vie s’est révélée à elle lors des derniers moments de son père qui était atteint d’un cancer.
En 1998, Élizabeth et sa famille ont mis sur pied la Fondation René-Verrier afin d’offrir des services gratuits pour les gens de la région ayant besoin de soins palliatifs et leurs proches aidants. Celle qui détient une maîtrise en administration, concentration en sciences comptables, de l’Université de Sherbrooke venait tout juste de délaisser les cabinets comptables pour enseigner au Département de techniques administratives du cégep de Drummondville.
PartagerEn plus de sa carrière et de ses responsabilités de mère de trois jeunes enfants, Élizabeth a travaillé des dizaines d’heures par semaine à la Fondation de façon bénévole. Son audace, son dynamisme et son engagement ont contribué à la mise sur pied de services de soins à domicile en 2013. Mais surtout, son leadership a permis, à la Fondation, de voir plus grand. Cette femme dévouée a en effet guidé son équipe dans l’organisation d’une collecte de fonds de 5,2 millions de dollars, qui a mené à la création, en 2015, de la toute première maison de soins palliatifs et de fin de vie dans la région.
Depuis l’ouverture de la Maison René-Verrier, près de 1 300 personnes se sont vues offrir une fin de vie dans la dignité. Environ 150 bénévoles s’y relaient chaque jour à la réception, à la cuisine, à l’entretien et auprès des patients et de leurs proches.
Travaillante acharnée, Élizabeth a, de plus, repris le flambeau de son père sur la scène sportive drummondvilloise. De 2000 à 2014, puis de 2018 à 2021, elle a présidé le conseil d’administration de l’Association de tennis de Drummondville (ATD), que René Verrier a créée en 1972. Pour une organisation de cette taille, la présidence comporte des fonctions de direction générale, elle a donc donné d’innombrables heures au maintien des activités de l’association et au développement d’une saine gestion financière. Puis, en 2021, elle a troqué son chapeau de présidente de l’ATD pour celui de trésorière de Drummondville Sports (à l’époque Drummondville Olympique).
En 2014, Élizabeth a pris la louable décision de mettre un terme à sa carrière professionnelle afin de se consacrer à temps plein à son travail bénévole aux Services, à la Fondation et à la Maison René-Verrier. Sa vision novatrice pour les soins palliatifs l’a menée à lancer un autre projet d’envergure, soit un centre de jour destiné à améliorer la qualité de vie des personnes dont la phase terminale de leur maladie n’est pas enclenchée. Le Havre d’Élizabeth Verrier, qui a nécessité une levée de fonds de 4,5 millions de dollars, a ouvert ses portes en février 2024.
Après 25 ans de bénévolat, Élizabeth Verrier laisse un legs inestimable à la communauté drummondvilloise. Il ne tient qu’à nous maintenant de réaliser le souhait de la philanthrope en nous appropriant les ressources qu’elle a mises sur pied afin d’en assurer la pérennité.
* Les vidéos des autres récipiendaires du titre d’Officière ou d’Officier sont disponibles dans la médiathèque de ce site Web.