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Officières et Officiers de l'Ordre

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Françoise Dumais

Une maison de la famille, c’est un peu comme le cœur de la vie communautaire d’une ville. À Drummondville, si on a la chance d’avoir une maison de la famille aussi solide et dynamique, c’est beaucoup grâce à Françoise Dumais qui s’y est dévouée corps et âme pendant 27 ans.

Native de Rivière-du-Loup, Françoise Dumais s’installe à Drummondville avec son conjoint en 1983 pour le travail. Elle vient alors tout juste de terminer un baccalauréat en sociologie à l’Université Laval. Le marché de l’emploi étant difficile à l’époque, elle cumule, pendant quelques années, les petits contrats dans le milieu communautaire et public, le temps de fonder sa famille. En 1989, elle apprend qu’un groupe de femmes souhaitent mettre sur pied une maison de la famille. Il n’y a, à ce moment-là, aucune ressource dédiée aux parents à Drummondville pour les soutenir dans leur rôle et leur permettre de participer à des activités et d’échanger. Lors de la création de la Maison de la famille Drummond, un poste de coordonnatrice s’ouvre et c’est Françoise Dumais qui est embauchée.

À son arrivée en poste en 1995, elle est seule dans son bureau. Le téléphone ne dérougit pas : les demandes de parents se multiplient, notamment pour des ateliers, des visites supervisées, des services de répit et des rencontres d’échanges. En collaboration avec son équipe, au départ composée d’une douzaine de bénévoles, elle construit l’organisme, brique par brique.

 

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Au fil des ans, la directrice trouve du financement pour engager du personnel (ils sont six employés à l’heure actuelle) et développer l’offre de services de l’organisme, tout en continuant à inciter les bénévoles à s’impliquer dans les différentes activités. À certains moments, son équipe coordonne jusqu’à 120 bénévoles, qui travaillent environ 4 000 heures par année. Françoise Dumais peut dire qu’elle a réussi sa mission en créant une maison appartenant aux familles qui la fréquentent.

L’histoire de la Maison de la famille Drummond n’a toutefois pas été un long fleuve tranquille. Sa survie a maintes fois été mise en péril en raison du manque de ressources financières. Pour assurer sa pérennité, l’organisme acquiert, en 2005, l’immeuble de la rue Saint-Damase, qui abrite ses locaux encore aujourd’hui. Le nombre de parents qui le fréquentent augmente par la suite de 40 %. En plus de superviser les activités régulières, Françoise Dumais s’implique dans différents projets. Elle préside, pendant une dizaine d’années, le comité organisateur des activités dans le cadre de la Semaine québécoise des familles. Elle participe également à la fondation de L’Envolée des mères, un organisme qui offre, depuis 2014, des logements à prix modique à de jeunes mères monoparentales à faible revenu. Puis, elle contribue à la mise sur pied, en 2019, de La Parenthèse, service droits d’accès, un organisme qui soutient les familles vivant des situations difficiles lors d’une séparation ou d’un divorce. Par ailleurs, elle se rend en France et en Grèce durant les années 2010 dans le cadre du projet AGORA de la Fédération québécoise des organismes communautaires Famille (FQOCF), ce qui mène à l’implantation d’une vingtaine de maisons de la famille en Europe et en Afrique suivant le modèle québécois.

Après avoir consacré 27 années au bien-être des familles drummondvilloises, Françoise Dumais a passé le flambeau à la relève le 24 janvier 2022. Elle a probablement quitté la Maison de la famille Drummond avec un grand sentiment de fierté, comme celui éprouvé par une mère pour son enfant.

* Les vidéos des autres récipiendaires du titre d’Officière ou d’Officier sont disponibles dans la médiathèque de ce site Web.