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Officières et Officiers de l'Ordre

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Jean Larocque

À Drummondville, son nom est autant associé au milieu entrepreneurial que culturel, puisque Jean Larocque a suivi, à la fois, les traces de son père, le fondateur de la Ferronnerie Larocque, et de sa mère, une pianiste amatrice fort douée.

Au cours de son adolescence, Jean Larocque suit, pendant plusieurs années, des cours avec le violoniste Horace Boux ainsi que des cours d’harmonie avec le compositeur Jean Chatillon. Malgré son intérêt marqué pour la musique, il rejoint l’entreprise familiale après avoir complété un baccalauréat en administration marketing en 1974. La quincaillerie, qui connaît plusieurs agrandissements au fil des ans, déménage en 1982 sur le boulevard Lemire et est renommée Matériaux Larocque. Jean et son frère dirigent alors une équipe d’une quarantaine d’employés.

En parallèle, Jean Larocque s’implique bénévolement au Centre communautaire récréatif Saint-Jean-Baptiste jusqu’à en devenir membre du conseil d’administration vers 1990. À titre de président, il contribue, entre autres, à l’agrandissement majeur de l’édifice de la 18Avenue en 1994. À la même époque, son oncle, le musicien et pédagogue Gilles Fortin, l’invite à se joindre à un nouvel orchestre à cordes regroupant des étudiants et étudiantes du cégep de Drummondville ainsi que des musiciens professionnels. L’entrepreneur y travaille de façon bénévole pendant une quinzaine d’années.

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Après des débuts modestes, l’ensemble se professionnalise en 1997 et adopte le nom d’Orchestre symphonique de Drummondville (OSD). Drummondville devient ainsi la plus petite ville au Canada à avoir un orchestre symphonique professionnel. Après la fermeture de l’entreprise familiale au début des années 2000, Jean s’investit à fond dans l’OSD afin d’assurer la pérennité de l’organisation. Grâce à ses efforts soutenus et à ceux de son équipe, l’OSD est vite reconnu au niveau provincial. La formation remporte d’ailleurs un Félix au gala de l’ADISQ en 2007 grâce à son disque pour enfants Les quatre saisons de Piquot, d’après le conte musical de Gilles Vigneault. Avec les années, l’ensemble se taille également une place enviable au sein des neuf orchestres symphoniques professionnels du Québec, remportant récemment plusieurs prix OPUS du Conseil québécois de la musique.

Organisme résident de la Maison des arts Desjardins Drummondville (MADD) depuis l’inauguration de celle-ci en 2011, l’OSD compte, aujourd’hui, sur une équipe administrative de quatre employés à temps plein, et Jean Larocque y assume la direction générale par intérim en 2021 et 2022. Chaque année, les 45 musiciens permanents et plusieurs surnuméraires, sous la direction du chef et directeur artistique Julien Proulx, offrent une série de 5 grands concerts symphoniques devant plus de 900 spectateurs, auxquels s’ajoutent plusieurs prestations de musique de chambre ainsi que des activités destinées au jeune public.

Tout en s’engageant à fond avec l’OSD, Jean Larocque a réussi, au fil des ans, à faire son chemin comme compositeur autodidacte. Quelques-unes de ses compositions ont d’ailleurs été interprétées par l’OSD, dont Dyptique 1815-2015, une œuvre en hommage aux 200 ans de Drummondville, ainsi que La bonne chanson en quatuor, présentée par des musiciennes de l’OSD dans les écoles de Drummondville et du Centre-du-Québec.

Malgré un horaire chargé dans l’entreprise familiale, Jean Larocque a trouvé du temps pour s’impliquer dans le milieu communautaire et a contribué de manière considérable à la vie culturelle de la ville de Drummondville. Bref, c’est un bâtisseur qui a plus d’un outil dans son coffre… et plus d’une corde à son violon!

* Les vidéos des autres récipiendaires du titre d’Officière ou d’Officier sont disponibles dans la médiathèque de ce site Web.