Pour perpétuer la mémoire d’une ville et de ses habitants, il faut des gens férus d’histoire qui prennent le temps de fouiller dans nos archives afin de la reconstituer et de nous la raconter. C’est le précieux travail qu’a accompli l’historienne Yolande Allard pour Drummondville.
Yolande Allard est née et a été élevée dans ce qui s’appelait autrefois le village de Saint-Charles. Entamant sa vie active à l’âge de 20 ans, elle a, entre autres, travaillé pour la Commission scolaire Saint-François, Sintra et le Cégep de Drummondville. C’est seulement après s’être mariée et avoir eu deux enfants qu’elle a voulu poursuivre des études supérieures. À 30 ans, elle est donc retournée sur les bancs d’école pour décrocher un baccalauréat en histoire de l’Université de Sherbrooke ainsi qu’une maîtrise en histoire régionale de l’Université Bishop’s.
Yolande Allard a occupé un poste comme responsable des relations publiques au sein du Groupement des chefs d’entreprises jusqu’à sa retraite, en 2000, tout en faisant bénéficier les organisations drummondvilloises de ses services d’historienne régionale sur une base régulière.
PartagerOn la connaît notamment pour sa très grande implication à la Société d’histoire de Drummond (SHD) à titre de directrice de projets, de présidente et d’auteure. Elle a d’ailleurs écrit plusieurs ouvrages pour la SHD, dont l’histoire de la poudrerie Aetna Chemical, celle du saumon atlantique dans la rivière Saint-François, de même que l’histoire de ses ancêtres sur la pointe Allard, à L’Avenir. Elle a, de plus, cosigné quelques monographies historiques, telles que James Millar et ses descendants : l’héritage de quatre générations et Drummondville, une ville à raconter. Puis, elle a rempli divers mandats pour la Corporation Rues principales Drummondville, que ce soit des analyses et des recherches historiques ou des études de mise en valeur du patrimoine architectural ainsi que du potentiel archéologique de certains secteurs de la ville. L’ensemble de son œuvre est reconnu pour la rigueur de ses recherches et de ses écrits.
En plus de son emploi, de sa famille et de ses mandats comme historienne, Yolande Allard s’est impliquée bénévolement au sein de diverses organisations, dont la Corporation du vieux moulin d’Ulverton, le comité Souvenance pour la création de 30 panneaux d’interprétation de l’histoire et du patrimoine drummondvillois, la Fondation de l’église St. George, le Comité consultatif d’urbanisme de la Ville de Drummondville ainsi que les Déjeuners Héritage.
Son travail d’historienne régionale a été récompensé à deux reprises. En 1996, l’organisme Amis et propriétaires de maisons anciennes du Québec (APMAQ) lui a décerné le prix Robert-Lionel-Séguin afin d’attirer l’attention sur sa contribution exemplaire pour la mise en valeur et la protection du patrimoine bâti. Puis, en 2012, la Ville de Drummondville a souligné son impressionnante carrière pour la valorisation et la sauvegarde de l’histoire locale et du patrimoine en lui remettant le prix hommage Rita-Letendre.
En raison de son implication et de ses œuvres, Yolande Allard a su transmettre aux gens de Drummondville une meilleure connaissance de leur histoire afin de développer, chez eux, un plus fort sentiment de fierté et d’appartenance à leur communauté. Voilà ce qu’on appelle un apport inestimable!
* Les vidéos des autres récipiendaires du titre d’Officière ou d’Officier sont disponibles dans la médiathèque de ce site Web.